The Synchrocyclotron (SC) in building 300
The red magnet of CERN's first accelerator, the Synchrocyclotron (SC), has occupied a large part of Hall 300 since it was installed in the late 1950s. The remaining part of the 300-square-metre building has been used as a storage room since the accelerator was shut down in 1990. Now a public exhibition will breathe new life into the hall. (Image: CERN)

Le Synchrocyclotron (SC) fut le premier accélérateur du CERN. Il fut mis en service en 1957, et son énergie pouvait atteindre 600 MeV. Il a fourni des faisceaux aux premières expériences du Laboratoire en physique des particules et en physique nucléaire.

À l'époque, la théorie prédisait qu'une particule à durée de vie courte, appelée « pion », se désintégrait en un électron et un neutrino ; les scientifiques conçurent donc une expérience utilisant le SC pour stopper les pions et étudier leur désintégration. En 1958, quelques heures à peine après le début de l'expérience, il fut possible d'observer les premières images de ce rare phénomène. Cette découverte contribua à la renommée mondiale du CERN. 

Au cours des années suivantes, les scientifiques travaillant auprès du Synchrocyclotron poursuivirent leurs mesures des particules, des atomes et des noyaux. À partir de 1964, le SC fut orienté vers les recherches en physique nucléaire, laissant la physique des particules au nouvel accélérateur du CERN, le Synchrotron à protons, plus puissant.

En 1967, il commença à desservir ISOLDE, une installation qui fournit toujours des faisceaux d’ions radioactifs pour des recherches dans les domaines de la physique nucléaire pure, de l'astrophysique, ou encore de la physique médicale. À partir de 1990, ISOLDE est alimentée par le Booster du Synchrotron à protons ; le SC cessa alors d'être exploité après 33 ans de bons et loyaux service.

Le projet de transformer le Synchrocyclotron en un lieu d'exposition a été réalisé à temps pour les Journées portes ouvertes du CERN de 2013 ; depuis, l'exposition SC fait partie du circuit des visites guidées du CERN.