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À l'occasion de la Journée de la Terre, l'engagement du CERN pour la planète

Les technologies de pointe du CERN se traduisent par des solutions pour un avenir plus vert

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Aerial view of the Science Gateway land near Globe
Vue aérienne du Globe de la science et de l'innovation. (Image: CERN)

Aujourd'hui, 22 avril, nous célébrons la Journée de la Terre, un événement international annuel qui vise à encourager une prise de conscience et une mobilisation sur la question de l’environnement. Parmi les domaines qui ont pu bénéficier du transfert de technologies et de connaissances venant du CERN, l'environnement figure en bonne place. En effet, les technologies et la créativité du CERN peuvent apporter leur contribution face à un défi colossal, celui de rendre la planète plus saine et plus durable.

Par l'intermédiaire de son groupe Transfert de connaissances, le Laboratoire collabore avec l'industrie, notamment avec des start-up qui cherchent à innover en utilisant les technologies développées par le CERN. Plusieurs de ces technologies sont mises à profit dans des domaines tels que l’énergie propre, la prévention de la pollution ou encore l'optimisation dans le domaine de l'agriculture.

L'une de ces start-up, PlanetWatch, est une entreprise dérivée du CERN dont le but est de proposer une solution permettant de produire, de valider, d’analyser et d’enregistrer des données sur la qualité de l'air. Son capteur environnemental utilise la technologie C2MON du CERN – un cadre modulaire Java pour la surveillance et le contrôle industriels à grande échelle. PlanetWatch dispose à ce jour de plus de 500 capteurs installés en Europe et aux États-Unis. Les algorithmes propriétaires et les applications mobiles et web s'appuient sur un large éventail de technologies de pointe. Parmi elles, on peut citer Algorand, une chaîne de blocs ultra-perfectionnée, mais aussi un cadre d'acquisition de données développé au CERN et une large gamme de capteurs compatibles avec l’Internet des objets (IdO). PlanetWatch contribuera à détecter les pics de pollution atmosphérique et à identifier les éléments déclencheurs sur le plan local.

Un autre exemple de start-up est BAQ (Better Air Quality), qui s’appuie sur le dispositif innovant RaDoM (Radon Dose Monitor), développé au CERN, pour assurer une surveillance du radon. Le radon est un gaz radioactif naturel qui s'échappe du sol et s'accumule dans les habitations et les bâtiments. Les produits de la désintégration du radon sont radioactifs et, à terme, peuvent entraîner des problèmes de santé tels que le cancer du poumon. La technologie RaDoM consiste notamment en un service en nuage permettant de collecter et d'analyser les données, de vérifier les mesures et de déclencher une action de protection en fonction des données en temps réel. Elle a été testée avec succès sur le terrain dans le cadre de plusieurs projets pilotes relevant des concepts de villes et de maisons intelligentes. En 2019, le projet RaDoM a donné naissance à l’entreprise dérivée BAQ, et, en décembre, le CERN et BAQ ont signé un accord de licence sur la technologie RaDoM. Pour l’avenir, l’entreprise dérivée entend se concentrer sur le marché B2B européen et se positionner comme un acteur innovant dans le domaine de la surveillance du radon. Elle aura ainsi un impact positif sur la collectivité en contribuant à prévenir des problèmes de santé publique.

En ce qui concerne l'agriculture durable, une collaboration appelée FOSS4I (Fibre Optic Sensor System for Irrigation) utilise une technologie de mesure environnementale issue de l'expérience CMS au CERN pour développer une solution intelligente d'économie d'eau dans le domaine de l'agriculture. La collaboration FOSS4I vise à optimiser les systèmes d'irrigation, à moindre coût, grâce à la mesure en ligne de paramètres clés dans les sols, tels que la température, l'humidité et la concentration de pesticides, d'engrais et d'enzymes. Le système qui sera mis au point devrait permettre d'économiser l'eau, d’accroître le rendement des cultures et de réduire l'utilisation de produits chimiques indésirables.

Le CERN coordonne également un programme appelé ARIES, dont l’objectif est de trouver des moyens d'améliorer les performances, la disponibilité et la durabilité des accélérateurs de particules. L’équipe d’ARIES a identifié des projets de R&D prometteurs, susceptibles de réduire de manière significative la pollution atmosphérique due au trafic maritime à l’aide d’accélérateurs de particules. L'un de ces projets consiste à tester un système permettant de décomposer les polluants au moyen d'un accélérateur à faisceau d'électrons pour que ces polluants puissent être extraits de façon sécurisée.

Le Laboratoire, qui compte de nombreux îlots de verdure, abrite une flore typique des prairies sèches et une riche biodiversité, notamment la plus grande variété d'espèces d'orchidées de la région genevoise. Le CERN entend poursuivre son développement en tant que laboratoire vert en s’appuyant sur des infrastructures durables sur le plan écologique, comme le Centre de calcul de Prévessin, économe en énergie et durable, ou le Portail de la science, le futur centre d'éducation et de communication grand public du CERN, en cours de construction. Ce dernier sera entouré d'espaces verts à la végétation riche et diversifiée et son infrastructure affichera un bilan carbone neutre grâce à l'utilisation de l'énergie géothermique et de panneaux photovoltaïques. En plus de répondre aux questions sur les origines de notre Univers, la science fondamentale peut jouer un rôle important dans la mise au point de solutions innovantes pour un avenir plus vert. Lire ici (en anglais) la déclaration publiée à l’occasion de la Journée de la Terre 2021 par le Conseil de l’EIROForum (partenariat entre grandes structures de recherche européennes), dont le CERN est membre.